Pour Mona Najih, cheffe de projet chez cegecom depuis 2008, les femmes ont bien évidemment toutes les compétences requises, pour réussir dans les nouvelles technologies : « Il suffit d’être curieuse, motivée et de savoir se débrouiller », explique-t-elle.
Jamais elle n’aurait imaginé travailler, ni faire carrière dans les métiers des TIC. Project manager chez cegecom, Mona Najih s’occupe de mener à terme les projets des clients. Qu’il s’agisse de besoins en services et solutions de connectivité, de téléphonie d’Internet, ou de cloud, elle gère tout, depuis la signature du contrat avec le support des informaticiens, ingénieurs et techniciens – entre le chargé de clientèle et le client – jusqu’à la livraison finale du service.
« Je suis responsable de la réalisation du projet », précise-t-elle. « En cas de problèmes – un câblage manquant ou des tâches difficilement réalisables, par exemple je rebondis immédiatement en allant chercher du support auprès des collègues qui pourront m’aider rapidement. Et très souvent, je gagne à la fin, en connaissances et en temps ! ».
Mona débute sa carrière en tant qu’assistante de direction, en charge notamment de la comptabilité, de la facturation… Un métier majoritairement féminin : « La plupart des femmes que je connais occupent de tels métiers », note-t-elle.
En novembre 2008, son employeur, un opérateur télécom, fait malheureusement faillite. Son ancien manager d’alors lui conseille de postuler auprès de cegecom, qui recherche un gestionnaire de commandes. Elle connaît bien l’opérateur alternatif de télécommunications luxembourgeois, qui fut l’un de ses fournisseurs.
Mais de là à changer complètement pour un métier, dont elle ne maîtrise pas les connaissances, et dont elle ignore si elle a les compétences requises pour réussir… Et de surcroît dans un secteur à haute technicité, pour lequel elle n’a reçu aucune formation préalable. Elle hésite. « Vous vous sous-estimez », la sermonne alors son ancien responsable.
Toutefois Mona se lance, apprend le métier, les produits et les services. Et se fait sa place dans un secteur majoritairement masculin. Puis devient cheffe de projet.
« J’ai dû tout apprendre de zéro, au niveau de la technique. Par exemple, je n’avais jamais entendu parler, ni même vu, un routeur ou un rack », se souvient Mona. « Mais j’ai eu la chance de travailler avec un super team-leader, qui m’a vraiment aiguillé, épaulé. Il a pris tout son temps pour me former et me donner les informations sur la base technique».
Selon elle, les femmes qui débutent dans le secteur des télécommunications– tout comme les hommes d’ailleurs – ont toutes les chances de réussir : « On a souvent tendance à penser que des barrières existent dans cette branche : barrières techniques, entre hommes et femmes, ou encore linguistiques. Eh bien non ! », confirme-t-elle. « Il suffit d’être curieux(se) et motivé(e), de vouloir aller de l’avant et de savoir se débrouiller ».
Autre atout pour celles qui aiment le changement ; cet environnement professionnel ne connaît pas la routine : « On n’a pas le temps de s’ennuyer, tant la technologie et le matériel évoluent rapidement », confie Mona. « Il faut donc savoir se mettre à la page ».
Quels conseils donnerait-elle plus particulièrement aux jeunes filles qui souhaiteraient embrasser ce métier ?
« Ne vous démoralisez pas, et surtout ne vous laissez pas faire face aux personnes qui pensent que le métier n’est réservé qu’aux hommes », insiste-t-elle. « Allez de l’avant, prouvez que vous possédez les compétences requises, et laissez le temps aux gens de vous connaître. Car pour progresser et servir nos clients, nous avons tous besoin les uns des autres ! ».